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(gini) ce qu'elles semblent être

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Vána Eruchin
the rest is rust and stardust
Vána Eruchin
pseudo : fanny
date d'inscription : 13/11/2016
messages : 43
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MessageSujet: (gini) ce qu'elles semblent être (gini) ce qu'elles semblent être EmptyMar 22 Nov - 21:49

Le soleil est haut dans le ciel en cette belle journée. Ses rayons filtrent au travers des denses feuillages de la forêt de Murmurwoods. Vána est assise, adossée au tronc d’un arbre, et se perd comme souvent dans la douce contemplation du monde qui l’entoure. Elle laisse ses pensées filer à leur gré. Elles tournent en rond, inlassablement, autour de ce qu’elle ne parvient pas encore à toucher. Le monde. Les elfes. Les humains. Leur triste incompréhension. Leur magie. Leurs oracles. Cerwyn. Pauvre Cerwyn. Les yeux d’eau de Vána s’assombrissent. Un soupir las s’échappe de ses lèvres. Ses bras frottent doucement ses épaules. Vient une brise, une caresse. Un simple effleurement. Le visage de l’elfe se dresse un peu plus vers les éclats de ciel. L’univers lui donne l’impression d’être sous une tension secrète. Et rien ne se passe. Rien n’arrive, mise à part l’attente qui suit l’attente. Encore et encore. L’elfe sort enfin de sa contemplation. Tout devient plus vrai, plus réel. Plus tangible. Les choses sont ce qu’elles semblent être. Cette simple pensée apaise Vána. Vána qui prend une direction – n’importe laquelle. Elle connait Murmurwoods par cœur et n’a rien à y craindre : elle a donc la chance de pouvoir s’y déplacer à l’envie. Et elle ne perturbe pas la vie tumultueuse des êtres peuplant ce monde par sa simple irruption impromptue. Ils savent tous bien que l’elfe ne leur ferait pas le moindre mal. Et si elle est toujours accompagnée de son arc et de ses flèches, ce n’est que pour mieux assurer leur protection. Van s’arrête face à un arbre, pose sur son écorce la paume de sa main, puis finit par le grimper avec agilité. Le temps s’écoule à nouveau. Le soleil a légèrement baissé : l’ombre se fait un peu plus grande. Des bruits de pas légers la sortent de ses pensées. La démarche est prudente. L’elfe se redresse doucement, les yeux précis trouvant leur cible avant même de la voir. Vána est dissimulée par le feuillage de son arbre. Pour autant, elle peut voir l’inconnue passer sous elle. Un léger sourire prend forme. Elle attend que la belle passe et entreprend avec mille précautions de descendre de son arbre. Pas un bruit. L’elfe suit la piste de la dame avec discrétion, sans fournir d’efforts particuliers. Elle l’observe d’abord, les yeux plissés. Sa démarche n’est pas vraiment celle d’un être égaré ; pas exactement celle non plus d’un pas sûr de sa destination. Et quel pas, alors ? Son nez se fronce sous l’effet de la perplexité. Quelque chose d’inconnu est nécessairement quelque chose qui mérite de l’être. L’elfe suit une trajectoire parallèle à la belle. Elle décide de prendre un peu d’avance. De se mettre dans son axe. Et de s’arrêter, pour la regarder arriver droit vers elle. « Bonjour, » lance-t-elle, exécutant une courte révérence pour la forme. Et Vána passe immédiatement à l’examen attentif de la donzelle ; des secondes qui peuvent paraitre bien longues. Ses yeux scrutent ce qu’elle a en face d’elle. Le silence s’est abattu sur cette partie de la forêt. Qui attend. C’est une beauté, se dit-elle. Ses yeux de biche, sa peau laiteuse, ses longs cheveux blonds, ses lèvres charnues. Les sourcils de l’elfe se rehaussent. Elle sent quelque chose. Van se rapproche légèrement et sourit. Oui, il y a quelque chose. Comme quelque chose de trop gros, de contenu. « Les choses sont-elles bien ce qu’elles semblent être ? » Sa tête se penche sur le côté. Elle attend une réponse particulière – la vérité, pour commencer. Un simple non, d’abord, puis l’explication. La forêt parait reprendre son souffle : l’examen attentif de l’elfe n’a rien donné qui pourrait représenter une menace. A son sens. Vána fait confiance à son instinct, et son instinct ne l’a pas mise en alerte. Et quand bien même, se dit-elle. Elle est chez elle. Son sourire devient malin : le goût des elfes pour les mystères n’est pas une simple légende. Il n’est pas non plus exagéré. Et Vána doit bien l’admettre, elle apprécie sans méchanceté de grossir un peu plus ce trait peu populaire de son espèce. « Qui es-tu ? » demande-t-elle simplement. L’examen n’est pas terminé : il y a d’autres choses à découvrir. Une force sous-jacente, une vérité cachée. Il est de la nature des elfes de chercher à trouver la nature de toute chose. « Et que veux-tu ? » Les questions sont posées. L’elfe pose ses mains sur ses hanches, en attente de réponse. Elle n’est pas le moins du monde menaçante. Ses yeux d’eau sont posés sur la belle, avec un calme et une amabilité mêlée à une dernière passe de méfiance. Un ensemble qu’un humain trouverait bien déconcertant. On y décèle aussi de la malice, une presque forme d’amusement. Une confiance complète en elle. Le corps est parfaitement détendu, simplement parce qu’elle le sait prêt à réagir comme elle le souhaite à chaque instant. Elle profite donc de l’attente pour continuer d’observer sans gêne aucune la demoiselle face à elle. A chercher ce qu’il y a de trop gros et d’invisible chez elle.
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Giniya Taj'ra
the rest is rust and stardust
Giniya Taj'ra
pseudo : oaristys.
date d'inscription : 11/11/2016
messages : 43
avatar : amanda seyfried.
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MessageSujet: Re: (gini) ce qu'elles semblent être (gini) ce qu'elles semblent être EmptyJeu 8 Déc - 15:18

C’est indéniable, elle souffre. Sa magie, trop puissante pour un simple corps de chair, chair qui lui semble être un amas étouffant de bandelettes de tissu mou et rose, étouffe à l’intérieur. La sensation que certains organes vont finir par imploser n’en est pas qu’une : c’est un des risques qu’elle a intégrés dans les probabilités négatives de sa possession. La mâchoire légèrement crispée, le dos douloureux, Gini se fraie un chemin au creux de la forêt blanche et noire de Murmurwoods. Elle l’imaginait dense, il n’en est rien. Les rayons du soleil percent avec délicatesse à travers les branches nues des arbres, dessinent sur le sol terreux et mousseux des arabesques de lumière. Le silence de Murmurwoods n’est silence qu’aux oreilles des hommes. Toute créature de niveau magique supérieur à un est en mesure de saisir les milliers de murmures qui se jouent entre les arbres et les fleurs. Les elfes ont l’air silencieux, mais ne se taisent jamais. Sans arrêt, leur communication avec la nature se poursuit comme une musique s’écrit sur une partition déjà écrite et réécrite : le grand palimpseste de l’univers dont tout vient et auquel tout revient. Il ne peut se cacher par ici, et elle le sait. Elle n’est venue sur le sol sacré de Murmurwoods que pour trouver un instant de répit, quelques jours de repos, une trêve à son calvaire parmi les hommes. Elle a déjà du vivre des situations impossibles, dont certaines qu’elle n’aurait osé imaginer. La beauté de l’humaine dont elle a pris possession est difficile à gérer, elle s’en rend compte à présent. Mais dans le royaume des elfes, la chair n’est qu’apparence. Il y a une lumière qui la suit, non pas une ombre, mais un condensé d’énergie forte et douce. Elle se laisse filer, docile, sachant que l’être finira par faire son apparition – seulement lorsqu’il l’aura décidé. Elle arrête ses pas quand l’elfe surgit face à elle, d’une évidence si claire que Gini n’aurait pas été surprise qu’elle se soit tout simplement incarnée dans les rayons poussiéreux du soleil. Leurs regards se croisent et s’enlassent pour ne plus se quitter – pas avant de s’être reconnus. Elle sent que l’elfe sait ce qui se cache à l’intérieur de ce corps d’humaine. Les elfes comptent parmi les si rares créatures à pouvoir sentir, presque voir les djinns. Leur sensibilité aux mouvements naturels est si tendue et si souple à la fois. Face à un elfe dont on viole le territoire sacré, l’on s’incline. Aussi la tête surmontée de sa chevelure d’or de Gini s’abaisse en signe de respect. Elles pourraient presque être semblables, toutes deux, mais l’elfe est plus belle. Sur son visage, si différent de celui d’une humaine, reposent des siècles d’histoire alliés à une sagesse juvénile que jamais aucun humain ne sera digne de porter. Ses yeux, translucides, bleus d’eau et intelligents, voient en Gini bien plus que tout ce qu’elle pourrait lui dire en langue d’Homme. La question que lui pose l’elfe est sans détour : elle sait. C’est ce qu’on demande à un djinn lorsqu’on sait qu’il est caché à l’intérieur d’un corps dont il  a pris possession. Gini sourit, charmée par l’intelligence de la créature. — Il semble qu’elles le soient, en effet, souffle-t-elle en guise d’aveux. Les elfes possèdent ce don unique de poser les questions dont ils connaissent déjà les réponses. Par cet acte, ils valident, non pas leur propre instinct sur lequel ils n’ont pas de doute, mais la sincérité de leur visiteur. La créature se met à sourire en retour, d’un air malin et toujours plus intelligent. Il semble qu’elle apprécie que Gini ne cherche pas à contourner son instinct. On ne roule pas un elfe, c’est ainsi, et il n’y a qu’un humain ou un nain pour être assez stupide pour le faire. La seconde question de l’elfe n’est pas une fin en soi, elle sera bientôt suivie d’une autre, Gini arrive à sentir que la parole de la créature ne s’est pas laissée tarir par le silence qu’elle appose à leur discussion. Ses bras, ses mains, d’une blancheur de nacre au travers laquelle on ne distingue aucun réseau veineux, viennent se poser de chaque côté de sa taille. Une barrière qui dit bien ce qu’elle fait : vous ne passerez pas avant d’avoir été reconnue. L’instinct de Gin lui dicte de ne pas taire la vérité de ses intentions. Certains elfes sont de véritables pestes, et tuer ne les effraie pas, mais celle qui se trouve en face d’elle ne lui inspire aucune réticence. Elle ressemble plus à une gardienne des lieux. — Je suis Giniya Taj’ra, annonce-t-elle en prononçant son identité dans le langage des djinns. — Je suis venue chercher ici une trêve pendant ma quête ; une quête qui n’engage que moi seule, précise-t-elle afin d’assurer l’elfe qu’elle est bien solitaire, et qu’aucune autre créature ne suit ses pas. Sa tête se penche légèrement de côté, elle autorise, sous le regard de l’elfe, ses yeux à parcourir l’endroit. Ils se posent sur les dessins géométriques que forment les troncs d’arbres immenses, sur les rochers recouverts de mousse verte et, parfois, surmontés de petites fleurs mauves. Enfin, elle repose son regard sur l’elfe, car lorsqu’on s’adresse à une telle créature, d’une noblesse si parfaite, on la regarde. — Je n’ai jamais vu ces lieux qu’en survol, dit-elle à voix basse. — Longtemps, je me suis demandée d’où provenait ce rayon de lumière qui enveloppe la forêt toute entière. A présent, elle sait. Les elfes règnent sur Murmurwoods.
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